Le carême, un "temps mort" pour se recentrer sur l'essentiel

Pas toujours facile d'expliquer aux autres ce qu'est le carême... "Comment ça, tu veux de la crème?" "Ah bon, tu te prives de fromage?" "Mais comment ça?" "Bon d'accord, on ne va pas en faire un fromage..." Le carême pour les nuls, pas facile.

Et pourtant ce matin je suis tombé sur cette vidéo d'une pasteure en France qui explique si bien ce qu'est le carême.


Le carême comme un temps mort

Au sport, parfois il est nécessaire pour le coach de demander un "temps mort", un temps de pause, de vide, pour arrêter un match qui part en cacahouètes ou pour laisser passer l'orage. Un temps pour souffler et reprendre son souffle. Un temps pour se recentrer sur l'essentiel.

Le carême, c'est précisément tout cela. "Il y a un temps pour tout", disait l'Ecclésiaste (vous allez en entendre parler - ou plutôt en lire abondamment - vu que c'est le thème du prochain CBOV), un temps pour vivre, un temps pour mourir.

Tout ce qui se produit dans le monde arrive en son temps. Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir ; un temps pour planter et un temps pour arracher les plantes ; un temps pour tuer et un temps pour soigner les blessures ; un temps pour démolir et un temps pour construire. Il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire ; un temps pour gémir et un temps pour danser.                 (Eccl 3, 1-4)

L'Ecclésiaste et moi

Et dans la version apocryphe Corbazienne:

Tout ce qui se produit dans le monde arrive en son temps. Il y a un temps pour vivre à fond et un temps pour se reposer ; un temps pour créer et un temps pour la jachère ; un temps pour courir et un temps pour reprendre son souffle ; un temps pour goûter et un temps pour jeûner. Il y a un temps pour la parole et un temps pour le silence ; un temps pour le plein et un temps pour le vide. Un temps pour temps plein et un temps mort. Un temps pour la course et un temps pour le carême.



Le jeûne... et le partage !


Oui cette année j'ai décidé de vivre ce temps de pause, de "temps mort" dans le match de ma vie, de manière profonde, en me forçant à m'arrêter. En effet, dès la semaine prochaine, je vais jeûner pendant 7 jours. Un jeûne pour me recentrer sur l'Essentiel, un jeûne pour m'obliger à ralentir, un jeûne symbole d'un énorme défi que je ne peux que réussir si je l'ancre dans la prière. Cette semaine de jeûne, je l'animerai pour un groupe. Gageure de l'animation tout en participant au jeûne, nous verrons comment cela se passe. Je pense d'ailleurs poster un message chaque jour, méditation de ce que je vis, sur ce blog....

Jeûner, ou se priver de quelque chose, en l'occurrence le fromage qui m'est si cher, pour réfléchir à ma consommation, à mon mode de vie, aux solidarités possibles avec celles et ceux qui n'ont pas la chance d'être né dans le pays du fromage!

Car ce temps de Carême, il m'invite aussi à la solidarité. Et cette année, j'ai décidé de me mettre au "Pain du Partage". Cette action de PPP-AdC vise à soutenir des projets de solidarité, en particulier en Inde, via le pain du boulanger. La recette est simple: nous, consommateurs, payons simplement 50cts de plus que le prix normal et cette marge va aux projets de PPP-AdC qui visent à privilégier la sécurité alimentaire locale. Une action que je peux réaliser au petit marché de Corsy en-dessous de chez moi ou dans les boulangeries Fleur de pain, dont celle de La Croix-sur-Lutry.

Et vous, comment vivez-vous le carême? Que représente ce temps pour vous?

Commentaires

  1. Au fil des années, j'ai constaté mon impuissance à tenir des résolutions pendant le Carême!...Donc, je n'en prends plus, mais j'essaie de vivre le mieux possible les situations du quotidien, les rencontres avec le Seigneur et avec les autres! Et il y a du pain (du partage!) sur la table!

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  2. Vincent Lafargue1 mars 2013 à 00:37

    Merci cher Benjamin pour ce beau message de Carême. Je jeûnerai moi aussi la semaine prochaine, nous nous accompagnerons dans la prière.

    Une amie me disait : "Je ne fais pas le Carême, c'est le Carême qui me fait"... j'aime bien cette idée.

    Ne pas oublier, comme tu l'indiques avec le Pain du Partage, qu'un "MOINS" n'a de sens que s'il est équilibré par un "PLUS". Si je me prive de quelque chose, il faut que ce soit en faveur d'autre chose. Dans les trois directions que nous propose le temps du Carême : en faveur de Dieu (dimension de la prière), en faveur des autres (dimension du partage) et en faveur de moi-même (dimension du jeûne servant à creuser en moi la faim et la soif de Dieu).

    Un peu plus ici : http://www.ab20100.ch/billets/un-moins-pour-un-plus/

    Bien amicalement,

    Ton Frère dans le Ministère
    Vincent

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