To be or not to be a good father, that is the question...


Ces temps, nous nous préparons avec ma femme à la venue au monde de notre bébé, dans la joie et la réjouissance. Questionnements sur une nouvelle voiture, tournée des magasins pour bébé, et conseils de tout venant. "Moi si j'ai une chose à te conseiller..." D'accord. On prend.

Une question rhétorique
La tournée des magas', certains adorent. Moi pas. Et ma femme le sait. Alors elle prend les choses, bravo à elle. Nous rencontrons les vendeurs. Et chez ceux-ci, c'est souvent le même discours qui revient: "Vous voulez être un bon père ? Alors il vous le faut absolument..." Du siège bébé pour auto (maxi-cosi) au baby-relax, du matelas du lit à la chambre du bébé, bref, tout est hyper important si on veut être un bon père. L'argument sécuritaire est béton: comment répondre "je ne veux pas ce qu'il y a de mieux pour mon enfant!"??? Impossible. C'est une question quasi rhétorique.

Au fond, To be or not to be a good father, that is NOT the question. Comment ne pas choisir d'être un bon père ? Oui, je veux être père, et un bon, autant que faire se peut. Mais que puis-je réellement choisir ?

Une société consumériste et sécuritaire

Notre société, encore une fois, est celle de la consommation exacerbée, angoissés que nous sommes par
craintes et paranoïas sécuritaires. Elle nous pousse avec des arguments fallacieux à acheter, et évidemment le plus cher. Cela me rappelle l'organisation de mon mariage, où les options les plus chères sont toujours conseillées, quitte à faire péter le budget. "Vous voulez ce qu'il y a de mieux pour votre mariage, non?". Question rhétorique, encore. Sauf qu'avec le bébé, ce n'est pas directement pour nous, c'est pour un être qui vient au monde. Et bien sûr, les vendeurs jouent sur notre "sens du devoir", sur notre "responsabilité" de ce petit être. Alors bien sûr, c'est notre responsabilité. Mais passe-t-elle pas un consumérisme exacerbé? Pas sûr.

Aujourd'hui, je me prépare à être père, à être le meilleur père possible. Et cela passera - cela passe déjà, je lui cause à travers le ventre de sa mère ! - par donner du temps à mon enfant. Tout simplement. Comme nous le rappelle Stromae.


Au fond, le temps "gratuit" ne serait pas la réponse à donner à notre société de consommation ? Le temps gratuit offert à ceux qu'on aime. Avec Noël à l'horizon (déjà!!! si, si, les décos de Noël sont déjà là pour nous le rappeler), il serait bon de se souvenir qu'offrir un beau cadeau n'est pas forcément acheter un objet, mais que cela peut être simplement passer du temps avec ceux qu'on aime.

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