Discours du 1er août 2015

Mesdames et Messieurs les Savignolans, sans oublier les Savignorapides, 
Chers inconnus que je me réjouis de connaître,

Vous avez vu ? Tout change… D’abord, le pasteur qui était à Savigny depuis 20 ans, François Rochat, a quitté la paroisse, et me voici, jeune pasteur enthousiaste pour lui succéder. Et là, je lis dans vos yeux ébahis : « comment ? ce jeune gaillard il est pasteur ? » Vous croyiez sûrement que tous les pasteurs ressemblaient au Père Fouras dans Fort Boyard, c-à-d chauve, avec une barbe blanche, et un peu comme dans cette petite histoire que voici :

Lors d'un vol en montgolfière, les occupants se retrouvent soudain perdus dans une nappe de brouillard à couper au couteau. Le pilote perçoit un village en dessous de la nacelle. Il crie : « Où sommes-nous ? » Du village une voix répond : « Dans une montgolfière ! » Dans la nacelle, le pilote se retourne alors vers son coéquipier et lui dit :
- Ca c'était la voix d'un pasteur !
- Ah bon, et comment le sais-tu ? lui demanda son coéquipier
- Eh bien c'est simple ... Premièrement : il a une voix forte. 2èmement, ce qu'il dit est vrai. Troisièmement, ce qu'il nous a dit ne nous sert strictement à rien !

Alors c’est un honneur, pour moi, nouveau pasteur arrivé dans la commune depuis exactement 3 jours, de pouvoir donc vous adresser un message en ce 1er août, pour essayer de dire des choses certes vraies mais qui soient toutefois aussi utiles pour le quotidien, pour changer, contrairement à cette histoire !

Le changement, c’est justement un thème qui nous touche tous. Vous le savez bien, on vit dans une société de constant changement, tout va très vite. Si vous regardez le paysage d’il y a 50 ans et celui de maintenant, vous voyez un sacré changement. Si vous regardez les lampions aujourd’hui, avec cette malheureuse ampoule en LED, on est loin des bougies de ma jeunesse avec lesquelles on pouvait « allumer le feu » : là aussi ça a bien changé... Et dire qu’ils veulent encore nous changer notre bel hymne national, alors que cela ne fait « que » depuis 1961 que nous l’utilisons… Autour de nous, donc, tout change.
Dans nos vies aussi, suivant les âges, nous devons vivre des changements. Changement de lieu de vie (ah les déménagements et leurs cartons adorés), changement avec les étapes de la vie des enfants, changements d’emploi, réorientations, changements de vie, deuils de relations, de personnes ou de situations, etc. Que de changements parcourent notre chemin de vie !

En patriote que je suis, j’avais envie de vous citer la première strophe de la prière patriotique
Seigneur accorde ton secours
Au beau pays que mon coeur aime 
Celui que j'aimerai toujours 
Celui que j'aimerai quand même.
Le pays que j’aimerai, au futur, quand même. Je l’aimerai quand même, même si j’en suis parfois déçu, même si parfois je ne suis pas tout à fait d’accord. Même si c’est plus comme avant, même si tout fout le camp, si vous me passez l’expression, même si tout change, je l’aimerais quand même.
Dans la Bible, on ne dit pas qu’il ne va pas y avoir de changement, ou de difficultés, mais ce que Dieu nous dit, c’est qu’Il nous aime, quels que soient les changements, et qu’Il est fidèle, comme dans ce passage d’Esaïe (Es 43,4-5) : 4 tu as du prix à mes yeux, tu comptes beaucoup pour moi et je t'aime. (…) 5N'aie pas peur, je suis avec toi.
Le message que je vous apporte donc en ce jour est un message de confiance : n’ayez pas peur, quels que soient les changements, quoi qu’il se passe dans notre pays ! Car dans le changement, Dieu nous rappelle qu’il nous aime lui aussi « quand même », et en retour nous sommes appelés nous aussi à aimer « quand même », les gens autour de nous, qui parfois nous tapent sur les nerfs, aimer « quand même » notre patrie, et par cet amour à construire un pays de paix et de prospérité, de rencontre et de partage, d’ouverture et de solidarité. Un pays dont on puisse être fier comme avec cette bonne nouvelle que Lausanne va accueillir en 2020 les JO de la jeunesse ! Car vous le savez, Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres pour agir sur la terre. A nous donc de faire que Savigny puisse continuer à être un village accueillant, un lieu de vie où les familles, comme la mienne avec ma femme Sarah et mon fils Elie, puissent venir y faire leur nid, un nid là où ça vit, à Savigny !

Longue vie à la Suisse, et longue vie à Savigny ! Je vous souhaite un joyeux 1er août !

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