Que notre Eglise soit folle !

Parfois je me dis que nous sommes un peu fous. Et moi le premier. Qu’est-ce qui m’a poussé à organiser un gros projet comme le PIG (Projet Itinérant Gospel 2.0) en plus de toutes mes autres activités professionnelles, sans oublier familiales, alors que, déjà, mon agenda débordait ? Combien de fois je me dis : « mais pourquoi tu t’es lancé là-dedans ? ». J’entends mon collègue et néanmoins amis me dire « Voyons Benjamin, est-ce bien raisonnable ? ». En 16 mois qu’aura duré ce projet, que de séances, de comités, de colloques, de mails, de discussions WhatsApp, de prises de têtes, d’entretiens individuels, d’événements Facebook, de récoltes de fonds, de répétitions de chants, de cultes, de ventes, de repas de soutien, de concerts, et tout et tout. N’était-ce pas là… pure folie ?

Et pourtant. L’Eglise d’aujourd’hui (et a fortiori celle de demain) n’a-t-elle pas précisément besoin de cette folie ? 

Car la folie, c’est, à travers la souffrance, une sacrée force de vie. L’apôtre Paul le dit lui-même : la prédication de croix n’est-elle pas folie (1 Corinthiens 1,18) ? Et pourtant, cette croix, symbole du mal et de la souffrance des humains, signe de ce Dieu crucifié, est bien source d’espérance, signe du salut de l’humanité.

Je le crois sincèrement, notre Eglise a besoin de folie, portée par cette folle espérance que la Vie est plus forte que la mort. Que cette folie porte du fruit ou non, peu importe. C’est en osant un chemin de folie que noter Eglise vivra. Car comme le dit le proverbe, le bonheur n’est pas au bout du chemin, il est le chemin.


Alors : que notre Eglise soit folle !

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