Faim de Dieu


Dimanche dernier, à la fin d'un week-end bien chargé professionnellement, j'ai eu la joie de pouvoir me rendre au culte du soir de ma paroisse, le culte en lumière, en simple paroissien, et de goûter ce moment en étant participant au culte. Le thème? Faim de quoi ? Méditation autour de Jésus qui dit "Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim et celui qui croit en moi n'aura jamais soif." (Jn 6,35)

A nous chers amis qui avons jeûné une semaine lors du dernier carême, cette phrase retentit avec une force particulière. La vrai nourriture, le vrai pain, celui qui nous rassasie vraiment, c'est Lui. Celui qui peut nous combler, c'est Lui et Lui seul.

Quelle est ma faim de Christ ?

Et pourtant, fort de cette conviction, je me suis pris en pleine figure cette question: quelle est aujourd'hui ma faim de Christ ? N'ai-je pas tendance à me laisser vivre, me laisser porter par les semaines qui s'enchaînent, sans le mettre au centre comme ce fut le cas pendant le jeûne ? Au fond, ai-je vraiment faim de Lui, soif de sa Parole ? (un temps)

Dans sa première épître au chapitre 2, Pierre prend une image que je trouve parlante pour parler de ce désir de Dieu et cette faim ou cette soif de sa Parole : "Comme des enfants nouveau-nés, désirez le lait pur de la parole afin que, par lui, vous grandissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon..." (1P 2, 2-3) Est-ce que je désire vraiment, comme un nouveau-né désire le sein de ma mère, le lait spirituel et pur qu'est la Parole?

Oui chers amis, nous avons goûté ensemble lors de notre semaine de jeûne combien le Seigneur est bon. Combien il nous rassasie même sans nourriture matérielle. Combien il nous comble si nous nous confions en Lui. Combien il nous accompagne, chaque jour, dans les bons comme dans les mauvais jours, combien il peut être notre refuge.

Pourtant, depuis cette semaine de jeûne, le rythme effréné de nos vies a repris avec son lot d'activités. Et je me pose vraiment la question: ai-je toujours aussi faim de Lui ? Est-ce que, comme cela était le cas pendant la semaine de jeûne, je désire toujours autant sa Parole comme nourriture pour ma vie ?

Je me pose ces questions sans jugement ni Yaka ou Ifo, mais en repensant vraiment à la place de la Parole de Dieu dans ma vie. Et me revient en tête ce Psaume 16 que nous avions médité lors de la célébration de rupture de jeûne à Lutry et son dernier verset: Tu m'apprends le chemin de la vie : Devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices ! Eternité de délice sur le chemin de vie avec le Seigneur: que cela puisse advenir pour chacun de nous! Amen!

Méditation dite aux jeûneurs 
lors des retrouvailles "patates en robe des champs et fromages", 
le 6 mai 2015


Faim de toi
« Seigneur, donne-nous faim de toi,
faim de cette vie de toute première qualité
que tu gardes en réserve pour nous,
que tu ne cesses de nous proposer,
avec ton infinie patience !
Nous voulons goûter à ton inépuisable paix,
cette amitié qui jamais ne tarit,
goûter amplement à tout ce bonheur
dont nous ne savons presque rien,
sinon qu’il est miracle.
Et si nous ne sommes pas encore en état de t’apprécier,
tu garderas intactes pour nous les bonnes choses de la vie,
jusqu’à ce que nous soyons capables de les vivre,
capables de manger de ce pain qui rassasie le coeur !
Seigneur, donne-nous faim de toi, encore et toujours ! »
   
D’après Lytta Basset « Traces vives », Éditions Labor & Fides

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